samedi 31 octobre 2015

Bilan énergétique de la maison après un an.

Voilà déjà un an que nous habitons notre maison !
Une bien belle année, lumineuse et confortable : cet endroit est le plus chouette que nous ayons jamais habité.
Ce premier anniversaire est l'occasion de dresser le bilan de nos consommations énergétiques.

Entre le 1er novembre 2014 et le 1er novembre 2015 nous avons consommé :

- 4 mètres cubes de bois pour notre chauffage.
- 6 bouteilles de gaz pour la cuisson et l'eau chaude.
- 974 KW/h d'électricité.
- 45 mètres cubes d'eau

Notre conommation électrique équivaut donc à 70% de la consommation d'un couple vivant en appartement de 75m2 sans chauffe-eau électrique ni lave-linge.
Notre consommation d'eau équivaut à la consommation moyenne d'une seule personne.

Rappelons qu'il s'agit d'une maison paille, d'une surface habitable de 80m2, dotée de double vitrage et construite selon les principes du bio-climatisme.
Nous y vivons à deux. Le chauffage est assuré par une cuisinière à bois performante. Nous avons une cuisinière tout gaz. L'eau chaude est produite par un chauffe-eau à gaz. Tout l'éclairage est en leds basse tension. Côté électroménager, nous avons un lave-linge de l'an 2000, un réfrigérateur de l'an 2001, un petit congélateur de l'an 2000, un ordinateur de 2013, un mixer à soupe de 1985, un robot ménager de 1981, une sorbetière de 1974 et une mini-chaîne récente... Nous arrosons le jardin avec les eaux de pluie de récupération. Nous refusons de faire nos besoins dans l'eau potable et avons équipé notre maison en toilettes sèches. Les eaux grises sont traitées par filtres plantés (système aquatiris).

En dressant cet inventaire, je me dis que notre standard de vie est tout de même très très élevé ! Comment se fait-il que nous passions pour d'affreux et austères décroissants adeptes du retour à la bougie ?

PS. Oups, j'ai oublié l'aspirateur, mon rasoir électrique,  et mon teléphone portable !

lundi 1 décembre 2014

Une maison, comment dire ?...



Lundi 1er décembre,
Courrier général, pour tous les amis honteusement laissés sans nouvelles depuis des mois.
Il faut dire que par ici, ça a remué... Et il aura fallu du temps pour rétablir toutes les connexions.
C'est comme si je me réveillais dans un rêve ce matin : il fait enfin froid dehors et moi je suis bien au chaud dans une maison...
Une maison, comment dire ?...
On a fait une flambée hier soir et ce matin on a encore 20 degrés. Dehors, Shemsou est au jardin - ça va, il bosse, je peux le surveiller depuis la fenêtre de mon bureau. L'atmosphère est douce, sèche, lumineuse, chaleureuse. C'est une coquille exactement à notre échelle, à notre image. Nous en connaissons les moindres détails. Chacune de ses parties a une histoire que nous savons par coeur. La maison a été caressée mille fois par nos mains et celles des nombreuses personnes venues nous aider. Une maison de l'amour, quoi !
Bon, tout ça pour vous dire que par contre c'est un peu tard pour une pendaison de crémaillère géante. On fera ça tout bien comme il faut l'été prochain.
En attendant, on a l'intention de pendouiller la crémaillère tout au long de l'hiver : alors on prend contact et on se fait une bouffe dans notre chaumière dès qu'on a un créneau - c'est un peu comme à la sécu, on peut prendre un ticket ou tenter sa chance aux heures creuses.
A tous d'énormes bises.

Salam, Shemsou, Mimine, Juanita et les poules.

mercredi 6 août 2014

Eté 2014

Ce blog n'a pas été actualisé depuis octobre l'an passé : c'est signe qu'on est occupés.
Il n'y a pas grand chose à raconter à propos des finitions de la maison : une foule de petits détails à régler. Les adductions d'eau, d'électricité, les sols, la déco...
Par ailleurs, l'intérieur commence à ressembler à un lieu privé, et nous ne souhaitons plus vraiment donner à voir à tout un chacun.
Pour résumer : nous comptons habiter la maison cet automne.
• Les dernières cloisons ont été édifiées ce printemps (briques de terre crue).
• Il nous reste quelques enduits à terminer (corps d'enduit pour le mur de la cuisine et la salle de bains qui ont reçu des tuyaux d'eau + enduits de finition).
• Le carrelage (terres cuites, dont certaines émaillées par nos soins) est prêt à être posé.
• Le tableau électrique est prêt. Nous n'attendons plus que le bon vouloir d'ERDF, qui a pris 3 mois de retard "à cause d'un problème informatique".
• Nous sommes en train de réaliser l'assainissement par filtres plantés, sous la direction du réseau Aquatiris.

Merci qui ? Merci promotélec !
L'assainissement par filtres plantés.
Nous avons obtenu de la part de notre SPANC une dérogation pour l'installation d'un système simple, qui se limite au traitement des eaux ménagères, notre maison n'ayant que des toilettes sèches.
Cela n'a pas été sans difficultés. Le réseau Aquatiris ayant obtenu l'agrément pour une filière à filtres plantés capable de traîter  eaux vannes + eaux grises, beaucoup de SPANC préfèrent imposer cette solution plutôt que d'être à l'écoute des citoyens désireux de réduire leur empreinte écologique.

Notre système : un bassin de 6 mètres par 2, d'un mètre de profondeur, revêtu d'une membrane EPDM étanche prise en sandwich entre deux géotextiles anti-poinçonnement. Attention : on s'est fait voler cette marchandise pendant son acheminement par transporteur. Leçon : 1- Toujours vérifier la liste des marchandises avant de signer un bon de livraison. 2- Les entreprises de messagerie n'ont aucun intérêt à reconnaître leurs torts.

Le bassin, vu d'en haut


La filière dans son ensemble, vue d'en bas.

Le bassin, divisé en deux lignes à alimenter en alternance, est garni de granulats de différents calibres : 20 cm de 20/40 - 30 cm de 5/8 et 10 cm de sable fin lavé 0/4. Y seront installés des plantes diverses : iris, salicaires, scirpes, menthes aquatiques.

Le 15/40

Le 5/8
Le 0/4



samedi 12 octobre 2013

Un article de presse

06:33 Publié dans BROSSAC | Lien permanent

CHATIGNAC: La "maison en paille" a attiré les visiteurs


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boucherie, présdesperches,écoconstruction« Quatre ans et demi de travaux, reconnaît Daniel Boucherie, le propriétaire constructeur, mais dans un an, elle doit être possible à habiter, et elle aura été réalisée en autofinancement ». Ce samedi , à l'initiative du Pays Sud-Charente, les visiteurs découvrent l'évolution de la « maison de paille », de « Les Prés des Perches » à Châtignac.

« Dans le cadre du Contrat local initiatives climat, le Pays a aidé des particuliers dans leur projet de maisons éco-construites, explique Céline Drouillat, animatrice CLIC. Notre objectif est maintenant de faire connaître les techniques utilisées dans cette éco-construction et de développer un réseau de partage d'expériences. »

boucherie, présdesperches,écoconstructionPendant plus d'une heure, Daniel Boucherie dévoile ce qui a prévalu pour une conception totalement bioclimatique d'une maison compacte. Du terrain protégé des vents du nord par une forêt, au toit à quatre pans avec des débords en visière qui préservent les murs de la pluie, jusqu'à la future végétalisation. Des murs d'ailleurs où la paille est venue remplir une ossature bois avant d'être enduite.

boucherie, présdesperches,écoconstructionLors de la visite intérieure où se découvrent les cloisons en terre crue, Michaël Charruault, conseiller info-énergie au CAUE Charente va pouvoir répondre à de multiples questions sur la régulation de l'humidité intérieure, le futur chauffage au bois, l'isolation du sol en carreaux de terre cuite,...

boucherie, présdesperches,écoconstruction« Un CAUE qui peut accompagner les particuliers comme les collectivités dans des projets de construction ou de rénovation » conclut-il.

CAUE Charente 05 45 92 95 93 infoenergie.caue16@orange.fr

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J-Y D.

vendredi 27 septembre 2013

Visite de la maison le samedi 5 octobre

Organisée par le Pays Sud Charente et le CAUE de la Charente.
Notre visite sera sur le thème des adaptations bioclimatiques.
Renseignements :
Pays Sud-Charente - Clic (Céline Drouillat)
05 45 98 18 52

mardi 9 juillet 2013

Sud Ouest - 9 juin 2013


Par Mauricette Boutin

Le Pays Sud-Charente vante l’écoconstruction

Les maisons écorénovées, construites en paille et bioclimatiques, sont encouragées par le Pays Sud-Charente via le Contrat local initiatives climat (Clic).

Daniel Boucherie travaille le mélange de terre et de paille de blé pour fabriquer les « Doucins », briquettes qui sécheront à l’air.

Daniel  travaille le mélange de terre et de paille de blé pour fabriquer les « Doucins », briquettes qui sécheront à l’air. (Photo M. B.)


Samedi, le beau temps aidant, plus d’une vingtaine d’amoureux de l’environnement, avec un projet d’écoconstruction dans la tête, ont répondu à l’invitation des élus du Pays Sud-Charente. Céline Drouillat, chargée de mission, accompagnée de Joël Papillaud, vice-président du Pays, a guidé les visiteurs sur trois réalisations, qui sont autant de références inspiratrices pour l’écoconstruction. Une démarche que le Pays encourage vivement dans le cadre du Contrat local d’initiatives climat (Clic) et pour lequel la Région Poitou-Charentes abonde, par le biais de subventions.
Le matin, le périple a commencé du côté de Bonnes. Valentin Vila et son épouse ont accueilli le groupe pour lui montrer la restauration d’un bâtiment ancien. Le couple a mis en avant le choix des matériaux dans un souci de respect de l’environnement. Mais aussi pour faire des économies d’énergie et obtenir des aides financières pour la construction.

À Châtignac, c’est une maison en paille qui a retenu toute l’attention et même la curiosité des visiteurs. Elle allie écologie, économie d’énergie, respect de l’environnement et art.
Daniel, instigateur de la curiosité, reconnaît qu’elle lui a demandé beaucoup d’efforts physiques, mais qu’au final, elle correspond à son rêve, comme a pu l’inspirer Pierre Rabhi (paysan et philosophe Français, NDLR). Un rêve sorti de terre puisqu’en dehors des bottes de pailles enduites de terre, les briques sont, elles aussi, fabriquées avec de la paille et de la terre extraite près de la maison, selon les méthodes ancestrales. Samedi, il faisait plus de 30° C dehors. Dans la maison, il faisait bon. Et se dire que les matériaux sont là, offerts par la nature… De la terre, de la paille, du bois, de l’eau sur la façade. La maison est calée près d’un bois pour se protéger des vents…
Les Gallo-Romains l’avaient d’ailleurs compris en leur temps. Ajoutons des couleurs aux pigments naturels et la maison s’inscrit dans le paysage, comme si elle y avait germé toute seule. On regarde les tomates, les asperges, la bourrache, les courgettes et autres artichauts soigneusement chaussés de paille et arrosés de l’eau de pluie soigneusement détournée.
Le regard se perd dans les herbes folles qui taquinent les orchidées pour que les abeilles, les coccinelles et les papillons soient les hôtes de marque. Ici, on mange les légumes du potager et les fruits du verger. Bientôt, on filtrera les eaux usées avec des roseaux. Daniel annonce que la maison, « que d’autres mains ont caressée », l’année dernière lors d’un chantier volontaire participatif de quatre jours, sera terminée l’été prochain. Mais d’ores et déjà, on sait qu’il y fera bon vivre.

La visite des « Pays » s’est terminée chez Florent Faure au Tâtre. La famille a pu présenter la végétalisation et le bilan d’une saison de chauffage.
Un système très économe en énergie, grâce, là aussi, à l’isolation avec la construction en bois et bauge, et à son orientation.
Renseignements auprès de Céline Drouillat au 05 45 98 18 52.